Crèmes solaires: nouvelles règles d’étiquetage

solaireLes produits de protection solaire doivent désormais satisfaire à une nouvelle recommandation de la Commission Européenne, publiée en 2006, qui simplifie les informations portées sur les étiquettes des produits. La protection UVA doit également être prise en compte, l’indice de protection ne pouvant plus s’appuyer uniquement que la protection UVB. Quelques marques bio, comme Melvita, Weleda et Dr Hauschka, ont suspendu le lancement de leurs nouvelles gammes, en attendant de répondre à ces nouvelles exigences.

Dans la jungle des indices de protection solaire et des allégations diverses figurant sur l’étiquette, la plupart des consommateurs, mal informés, n’utilisaient pas correctement les produits solaires, d’où un manque d’efficacité et un danger pour la santé à long terme. Face à ce constat, les autorités européennes ont décidé de resserrer les règles d’étiquetage des produits solaires.

En septembre 2006, la Commission Européenne a donc publié une recommandation sur les produits solaires, avec pour objectif de simplifier le choix des consommateurs au moment de l’achat, améliorer l’efficacité des produits, et attirer l’attention des utilisateurs sur les consignes d’usage de ces produits et sur les précautions à prendre vis-à-vis du soleil. Cette recommandation a été reprise au niveau national par l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé).

Nouveautés sur l’étiquette des produits de protection solaire

En pratique, chaque étiquette de produit solaire devra maintenant mentionner:
– le chiffre correspondant au FPS (Facteur de Protection Solaire, équivalent de l’IP, ou Indice de Protection, qui correspondent en pratique au niveau de protection contre les coups de soleil),
– une mention explicite relative au niveau de protection du produit.

Ce niveau de protection se décline en 4 catégories, en fonction de l’efficacité du produit:

  • Protection Faible: FPS 6 et FPS 10;
  • Protection Moyenne: FPS 15, FPS 20, FPS 25;
  • Protection Haute: FPS 30, FPS 50;
  • Protection Très Haute: FPS 50+.

Les FPS inférieurs à 6 n’existent plus, car les autorités ont jugé, études à l’appui, qu’à ce niveau la protection était quasi inexistante et que le produit ne méritait pas d’être présenté comme produit de protection solaire.
Les FPS supérieurs à 50 disparaissent, ou plutôt, sont regroupés en « 50+ », car au-delà de 50, la surenchère des indices n’a aucun intérêt (un indice 60 ne protège guère plus qu’un indice 50).
Enfin, les mentions « écran total » ou « protection 100% » n’existent plus (c’était de toute façon le cas depuis plusieurs années), étant donné qu’aucun produit n’arrête 100% des UV.

Enfin, dans un souci d’information et de mise en garde des consommateurs contre les méfaits du soleil, les mentions obligatoires devant désormais figurer sur les étiquettes sont telles que celles-ci:

  • les produits solaires ne procurent pas une protection à 100%;
  • ne restez pas trop longtemps au soleil même si vous utilisez un produit solaire;
  • n???exposez pas les bébés et les jeunes enfants directement au soleil;
  • la surexposition au soleil est une menace sérieuse pour la santé;
  • appliquer le produit de protection solaire juste avant de vous exposer au soleil…


Les produits solaires doivent aussi protéger contre les rayonnements de type UVA

En outre, les fabricants doivent désormais prendre en compte l’indice UVA dans le FPS indiqué: celui-ci devra compter pour au moins un tiers. Car le FPS figurant sur l’étiquette, jusqu’à présent, ne tenait compte que des UVB, responsables des « coups de soleil » (et potentiels mélanomes). Or, les UVA, bien que ne provoquant pas de brûlures, n’en sont pas moins très dangereux (vieillissement prématuré de la peau, cancers, perturbateurs du système immunitaire).

Ainsi, un produit affichant un facteur de protection anti-UVB de 30 (FPS 30) devra dorénavant également avoir un facteur de protection UVA d’au moins 10.
La conformité d’un produit solaire à cette nouvelle recommandation sur les UVA pourra être matérialisée par un logo (non obligatoire) sur l’étiquette.


Pourquoi certaines marques de solaires bio ne sont-elles pas commercialisées cet été?

C’est bien cette dernière exigence concernant la protection anti-UVA qui pose problème pour certaines marques, notamment celles proposant des produits solaires bio n’utilisant que des filtres minéraux (et non des filtres chimiques, accusés de nocivité, notamment pour leur action de perturbateurs endocriniens).

En effet, des marques telles que Melvita, Dr Hauschka et Weleda ont préféré, pour cet été 2009, interrompre la vente de leurs produits solaires, jusqu’à ce que les formulations de leurs produits permettent de satisfaire à cette contrainte du rapport UVA/UVB. Voici par exemple la réponse de Melvita, que nous avons contacté au sujet de sa gamme solaire, Prosun 2009:

« Cette année Melvita ne présentera pas de gamme solaire. La règlementation venant de changer en fin d’année dernière (notamment sur la méthode de calcul de l’indice UVA) notre gamme existante ne répond donc plus à cette nouvelle norme fraichement éditée. Nous ne voulons pas mettre sur le marché un produit sans avoir assez de recul. Le temps nous a manqué pour finaliser et s’assurer du bon vieillissement de nos protections solaires. Par mesure de prudence nous reportons notre lancement à 2010. »

Voilà pourquoi, cette année, les produits solaires bio se font rares sur le marché… Bien sûr, on peut encore trouver ces marques dans certains points de vente, les produits précédemment commercialisés par les fabricants (gamme Melvita Prosun 2008, par exemple) se trouvant encore dans les circuits de distribution. D’autres marques restent disponibles: Bioscience Institut, Bioregena

D’autres, comme Lavera, auraient momentanément revu leurs indices de protection à la baisse (divisés par 2, par exemple, une crème SPF 20 passant ainsi à 10), afin d’être sûres de respecter la nouvelle recommandation sur les UVA.

Et vous, comment choisissez-vous vos crèmes solaires?

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