Le savon de Marseille traditionnel, 100% végétal

Savon de MarseilleLe savon de Marseille traditionnel, comme le savon d’Alep, est utilisé pour la toilette ou la lessive. 100% naturel, sans additif de synthèse, il est hypoallergénique et convient aux bébés et aux peaux sensibles.

Un savon 100% végétal et hypoallergénique

Le savon de Marseille traditionnel est 100% naturel, à base d’huile végétale. Il est donc 100% biodégradable, sans phosphates et non polluant.

S’il est « brut », il ne contient pas d’additifs (ni colorant, ni parfum, ni autre adjuvant de synthèse): hypoallergénique, il convient à la toilette des peaux sensibles (peau fragile des bébés et allergies). Il est également antiseptique et permet de lutter contre l’eczéma. Les dermatologues et les sages-femmes le conseillent donc souvent pour l’hygiène corporelle.

Privilégiez-le aux gels douches et savons industriels, qui, même s’ils sont présentés comme censés « minimiser les risques d’allergies », contiennent des additifs de synthèse. Et pour ne rien gâcher, il est plus économique!

Il peut aussi être utilisé pour la lessive, notamment pour le trempage du linge délicat (soie, dentelle…) et le nettoyage des vêtements de bébé. Dans ce cas, les copeaux ou les paillettes de savon sont très pratiques.C’est également un bon détachant contre les taches de gras!

Vous trouverez aussi des savons de Marseille parfumés, en savonnettes ou liquides.

Différencier savon de Marseille artisanal / savon de Marseille industriel

D’abord, le savon de Marseille n’est pas une appellation d’origine contrôlée, mais une méthode de fabrication définie dans un code validé par la DGCCRF. Il peut donc être fabriqué ailleurs qu’à Marseille.

Ensuite, il peut être traditionnel ou industriel: les matières grasses autorisées pour la fabrication ne sont alors pas tout à fait les mêmes.

Le savon artisanal est reconnaissable : il est estampillé « 72% huile » (la mention « extra pur 72% d’acides gras » date du XVIIe siècle) et il porte le nom de la savonnerie. Il se présente comme un gros cube de 600g, blanc (huile d’arachide) ou vert-marron (huile d’olive). Les additifs sont limités (parfums naturels, colorants végétaux pour les savons parfumés).

Le savon industriel, lui, peut contenir différents additifs (conservateurs, colorants, parfums, anti-calcaire…).

Fabrication du savon de Marseille artisanal

Comme pour tout procédé de saponification (réaction chimique permettant de fabriquer le savon), les ingrédients sont une base (ou « alcali »: cela peut être de la soude, de la potasse ou de l’ammoniaque) et un corps gras.

Pour le savon de Marseille traditionnel, la base est la soude et le corps gras est un mélange d’huiles végétales.

Pour simplifier, car le processus est complexe, disons que ce mélange forme une pâte que l’on fait bouillir pendant plusieurs heures. La soude, non miscible avec les corps gras, est retirée au fur et à mesure que les huiles sont saponifiées. Puis la pâte est lavée à l’eau froide, ce qui élimine les impuretés.

On laisse alors reposer la pâte: elle durcit et prend une consistance qui permet la découpe en cubes. Ces cubes sont ensuite marqués et mis à sécher à l’air, sur des clayettes. On les retourne régulièrement (comme pour les fromages!).

Un peu d’histoire

Le savon était utilisé en Gaule, la première recette que l’on a trouvée date du Ier siècle: on mélangeait des cendres et du suif de chèvre. Cette recette est sans doute dérivée du savon d’Alep, qui est plus ancien. La graisse animale a été remplacée par de l’huile d’olive au VIIIe siècle, ce qui lui a conféré une consistance plus ferme.
Il a été utilisé comme onguent et remède jusqu’au Moyen-Age, où l’on a commencé à s’en servir pour le linge.

L’industrie marseillaise du savon s’est développée à partir du 15eme siècle, et la consommation s’est accrue au 17eme avec les progrès de la médecine, de l’hygiène et l’amélioration des soins apportés à la tenue vestimentaire.

Au 19eme, les huiles utilisées se diversifient en fonction de la disponibilité et du prix des matières premières: sésame, lin, oeillette, noix, colza, puis palme, coco et arachide. A cette époque, l’industrie du savon de Marseille connaît son apogée, avant de décroître avec l’arrivée des détergents de synthèse. Il est actuellement remis au goût du jour et on retrouve avec bonheur ce produit authentique.

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