Dépression, spleen, neurasthénie, mélancolie récurrente, cafard, coup de blues, quelle que soit l’appellation et l’époque, cette maladie du mal-être peut nous affecter, à tout âge – il existe des dépressions du nourrisson ou du jeune enfant! – à l’adolescence, l’âge adulte et la grande vieillesse. Même s’il existe des facteurs favorisants chez certains individus, personne ne peut se croire totalement à l’abri de cette affection qui concerne tout autant le psychique que le physique.
Alors, est-ce une » maladie de civilisation », dont l’apparition n’est possible que lorsque l’être humain a satisfait ses besoins primaires de base (se nourrir, se vêtir et s’abriter, voire se chauffer et se mettre à l’abri des prédateurs ou des ennemis potentiels en s’unissant avec d’autres humains) et qu’il peut alors songer à son bien-être moral? En effet, on constate que lors des catastrophes naturelles ou humaines, des guerres ou des situations qui mettent en péril la survie physique immédiate, même les personnes habituellement dépressives mobilisent leurs ressources profondes pour survivre et parfois même aider les autres!
Ou bien la dépression (larvée ou déclarée) ne serait-elle pas une étape obligée de maturation dans le parcours psychique de tout individu, qui marquerait le passage d’un état à un autre? Un indicateur de changement et paradoxalement , une preuve de croissance interne? En effet, il y toujours un avant et un après la dépression; la plupart de ceux et celles qui la traversent, reconnaissent que cette étape douloureuse a été l’occasion d’une profonde remise en question de leurs valeurs et de changements individuels parfois importants dans leur vie!
Cette maladie a des causes multiples; réaction à un événement traumatisant : décès, maladie grave, séparation ou abandon d’un être cher, accident ou agression, chômage, handicap et dépendance, isolement social et affectif. Elle peut aussi faire suite à un état d’épuisement émotionnel, souvent lié à un stress professionnel permanent: le fameux « burn out » ! Elle peut également apparaître à la suite d’un événement plutôt qualifié d’heureux: naissance, mariage, promotion professionnelle, gros héritage ou gain important d’argent. Il existe enfin des formes particulières comme la dépression saisonnière liée à la baisse de la luminosité naturelle en hiver et des formes larvées où la dépression se dissimule derrière des symptômes physiques variés (troubles digestifs, cardio-vasculaires, douleurs diverses).
Comment la reconnaître et comment la traiter? Ses principaux symptômes associent souvent fatigue matinale, tristesse, perte d’intérêt pour la vie et ses plaisirs, isolement social, insomnies et baisse de concentration, dévalorisation, culpabilité, angoisse importante, pensées obsédantes, parfois suicidaires ou agressives. Il peut aussi y avoir perte ou prise de poids rapide si la personne développe une anorexie ou une boulimie pour contrer les bouffées d’angoisse.
Son traitement doit pouvoir agir à différents niveaux pour être efficace; comme il s’agit d’une maladie psychique, il pourra être utile voire parfois indispensable dans les cas graves, d’envisager un accompagnement psychothérapeutique auprès d’un professionnel qualifié, car les racines de la maladie peuvent avoir leur origine dans la petite enfance ou la jeunesse de la personne. Ensuite, parmi la multitude de remèdes naturels, on pourra en retenir quelques uns qui ont particulièrement fait leurs preuves.
En phytothérapie, le Millepertuis a une efficacité similaire aux antidépresseurs allopathiques sans en avoir les effets secondaires, comme le risque d’accoutumance. Le Griffonia Simplicifolia, le Magnolia, la Grande Gentiane, Le Safran possèdent également des propriétés antidépressives réelles . On peut aussi avoir recours à certains élixirs floraux ou « Fleurs de Bach« , parmi lesquels: Gentian, Gorse, Mustard, Star of Bethlehem, Sweet Chestnut, ou Wild Rose. En cas de crise d’angoisse, on pourra prendre le remède d’urgence: Rescue.
Il faudra veiller à avoir une alimentation riche en acides aminés (apportés essentiellement par les protéines), en glucides, nécessaires à la synthèse des endorphines (neurotransmetteurs participant à la régulation du stress) et en acides gras oméga 3. Une complémentation en minéraux tels que le Fer, le Magnésium et le Zinc et en vitamines du groupe B peut s’avérer utile car leur déficit participe à l’installation d’un syndrome dépressif. Une algue comme la Spiruline en prise régulière peut combler ces carences. Le Lithium, oligo- élément indispensable à la synthèse de la sérotonine, en cure continue, pendant au moins 6 semaines est souvent conseillé pour les troubles de l’humeur et les insomnies liées à l’état dépressif.
Enfin, il ne faudra pas oublier de s’oxygéner et de se ressourcer au contact de la nature, en privilégiant la marche en forêt, le long d’un torrent ou d’une rivière, au bord de l’océan ou en montagne. Outre les bienfaits physiques apportés par les ions négatifs, cette pratique sera aussi une nourriture pour notre âme! Et tout ce qui élève notre âme et la nourrit de valeurs positives nous aidera à traverser au mieux cette étape de notre vie!
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